Mettre au point de nouveaux médicaments, comprendre les maladies, améliorer les rendements agricoles, identifier les populations à risque médical: Les capacités de calcul et de séquencage des données biologiques, biométriques ou génétiques ont explosé en une décennie et leur coût a considérablement baissé, rendant l'analyse des informations pratiquement accessibles à un niveau industriel. Pour assister les chercheurs, les scientifiques et les ingénieurs ou les producteurs de protéines, de médicaments, de vaccins, de traitements, d'aliments, de cosmétiques, de plantes et de semences, la liste est longue, à numériser le vivant à l'interpréter, puis à le modéliser pour le reproduire, les compétences des bio-informaticiens deviennent cruciales. L'avenir de la profession passe aussi par la conception d'ordinateurs biologiques.
De nombreuses expertises et spécialités du champ de la bio-informatique voient le jour, mais la première mission d'un bio-informaticien est de concevoir des systèmes de traitement de l'information, de construire des bases de données et de mettre au point des logiciels de pilotage des outils d'analyse et de simulation. Comme tous les métiers du numérique, il s'agit d'une profession très jeune, avec près de 80% de moins de 40 ans.
Les prérequis sont un réel goût pour l'informatique, le calcul, l'analyse ou la logique tout en ayant un désir de travailler sur le "vivant" et pas seulement sur le virtuel. Esprit scientifique souhaitable, avec la créativité et la discipline que cela impose. Par ailleurs, la déduction et la prédiction induites par les travaux des bio-informaticiens requièrent une capacité à imaginer des solutions hors des sentiers connus. Puisqu'il s'agit essentiellement d'un travail en équipe,et d'interactions avec d'autres chercheurs, une bonne communication est importante.
L'anglais est naturellement une seconde langue de travail. En PME pour 60% des emplois, le métier est essentiellement sédentaire, dans des bureau d'études, des laboratoires, des centres de recherche universitaire, des centres hospitaliers.
La formation en France, en master2 avec des options de spécialisation rapide à Lille, Aix et Lyon pour des cursus infiormatiques avec une option biologie. L'INSA à Lyon offre une formation pluridisciplinaire d'ingénieur et de biologiste.
Le salaire est variable selon que l'on dispose d'une formation de technicien supérieur ou d'ingénieur; de 30 à 55/60k€