Il y a peu en commun entre les contraintes techniques d'un logiciel d'assistance à la production industrielle, dont les versions perdurent dix ans dans des entreprises de mécanique de précision, et l'application de géolocalisation amoureuse à la dernière mode chez les teen-agers, qui sera rendue obsolète et remplacée par la version plus clinquante de la concurrence, dès les mois qui suivent sa mise en marché.
Cependant les grandes constantes demeurent: Le développement c'est d'abord une enquète fine d'analyse et de compréhension des besoins de l'utilisateur final. C'est ensuite la compilation raisonnée de ces besoins sous forme d'un inventaire très structuré. C'est enfin la simulation des différentes étapes d'utilisation, envisagées avec une réelle créativité puisqu'il est nécessaire de prévoir tous les comportements, même les moins rationnels, des diverses catégories d'utilisateurs, comme il est indispensable de prévoir toutes les interconnexions possibles entre l'application qui sera développée et les autres outils numériques avec lesquels il y aura coordination, synchronisation, collaboration.
Les qualités de curiosité, ou de créativité, constituent ce socle sur lequel sera basé le cahier des charges auquel le développeur contribue, dans une étape primordiale à tous les sens du terme du développement informatique. C'est après tout cela que débute l'écriture d'un programme qui est la partie la plus ardue de la mission, car il faut d'abord prévoir les différentes étapes du codage, c'est à dire les séquences que la machine outil, le téléphone mobile ou l'odinateur de gestion va exécuter, avant d'en écrire chaque détail, à la virgule près. Lorsque certains programmes développés contiennent des centaines de milliers de lignes, d'autres utilisent des parties de logiciels existants, des matrices standard, qui raccourcissent le temps de cette écriture. Une fois écrit, l'outil doit passer une phase de tests afin d'en valider toutes les fonctions dans toutes les configurations possibles. C'est une autre qualité que celle de rigueur absolue dans ces tests qui aboutissent toujours à des corrections, voire à des modifications substantielles, donc toujours à d'autres écritures opu ré-écritures. L'écriture logicielle proprement dite étant achevée, le développeur va alors documenter précisément et clairement son ouvrage pour l'utilisateur final, pour le service chargé du support aux clients, pour le service marketing aussi le plus souvent, mais aussi pour le service en charge du développement puisque très souvent cet outil sera remis à jour, ou complexifié, dans les mois ou dans les années qui suivent sa mise en marché.
Si les outils du développeur s'améliorent considérablement avec des systèmes d'aide automatique au développement ou à l'écriture, ils deviennent aussi de plus en plus complexes, d'où la nécessité de se tenir à jour en techniques et en langages de programmation, qui mêlent la plupart du temps un peu d'anglais et des mots de vocabulaires très spécialisés. La qualification des développeurs est donc de plus en plus orientée vers l'analyse fine des besoins, le conseil aux clients et le paramétrage sophistiqué des outils.
Les offres d'emplois sont d'abord chez les ESN (entreprises de services du numérique), (ex SSII), qui sont éditrices de logiciels et progiciels, dans les grandes ou les moyennes sociétés de conseil, également chez les éditeurs d'outils informatiques de gestion. Recrutements à bac + 2/3, mais des Masters ou ingénieurs sont exigés avec la complexification des outils.
25k€ pour des débutants et 40k€ très rapidement pour les meilleurs.
Formations: BTS SIO: services informatiques aux organisations ou IRIS: informatique et réseaux pour l'industrie et les services techniques, DUT informatique, DEUST sciences informatiques, Licences Pro. Développement d’applications ou informatique multisupport, Master Pro en Développement et applications, écoles d'ingénieurs, toutes formations disponibles partout en France.