Le développement des cartes intelligentes est massif depuis les années 90,
avec l'arrivée sur le marché des systèmes de positionnement ultra-précis et peu coûteux, l'irruption de flots d'images satellitaires à bas coût, avec la multiplication des systèmes de reconnaissance et de photographie aérienne et, surtout, avec la compilation instantanée des données de localisation des
utilisateurs de téléphones ou d'ordinateurs portables. Les cartes sont essentielles pour le développement économique:
La carte d'occupation des sols, la carte du relief, la carte du cadastre, les cartes des réseaux énergétiques, les cartes des clients selon leurs déplacements. Les cartes sont plus que jamais des interprétations de données humaines, mathématiques, statistiques comme
strictement physiques: Elles deviennent des systèmes (SIG) d'information géographique et ne servent plus qu'à faire la guerre.
Ces SIG permettent de simuler les évolutions de l'habitat, les risques naturels, les programmes d'exploitation des ressources, pour intervenir dans l'aménagement et urbanisme, l'exploitation des ressources, la gestion de l'environnement et l'agronomie, le transport, le marketing des produits ou services. Ce géomarketing répond aux tactiques et aux stratégies commerciales, aux études d'implantation commerciale, aux évaluations des potentiels d'un marché, aux analyses des ventes. L'explosion des réseaux et des services mobiles rend cette spécialisation irrésistible pour les entreprises.
Environ 15000 personnes en France font parler les cartes, pour planifier les meilleurs itinéraires
pour l'optimisation de la collecte des déchets, l'identification des zones à risque,
la localisation des besoins d'infrastructure ou de réseaux. Au-delà des observations de plus en plus fines, les simulations
des évolutions urbaines, des risques naturels, des programmes miniers, donnent au géomaticien accès aux secteurs suivants: Aménagement et urbanisme, géologie, environnement, agronomie, météo, océanologie, transports, télécommunications, sécurité civile, santé, et développement économique.
Le géomarketing croissant répond aux études d'implantation commerciale, à l'évaluation du potentiel d'un marché, à l'analyse des ventes.
Pour gérer un outil SIG, le géomaticien doit maîtriser l'analyse spatiale et statistique,
ainsi que les règles de représentation cartographique, avec une compétence en conception et en structuration de bases de données géographiques
via les techniques d'acquisition, d'intégration et de diffusion des données: C'est un profil pluridisciplinaire pour environ 300 offres d'emploi annuellement, mais le nombre augmente significativement.
La profesion offre des débouchés de géomètre topographe à Bac+2, avec un diplôme de l'ENSG, de cartographes et géomaticien à niveau Bac+3, avec des licences en géographie spécialisées, d'ingénieurs SIG à Bac+5. Salaires de 30 à 50k€ et plus pour les géomarketers les plus pointus.