Un métier très complet: Comme toutes les personnes responsables de la qualité dans différents secteurs de l'activité économique, l'essentiel du job consiste à opérer un suivi le plus méthodique et pointilleux possible de toutes les étapes de fabrication et de mise sur le marché d'un produit. Echantillonner correctement les prélèvements, les examens ou analyses, valider la conformité aux spécifications, règlementations et cahiers des charges, puis, le cas échéant, identifier les anomalies ou les déviations par rapport aux normes en vigueur, voire imaginer des process ou encore apporter des solutions ou des méthodes de correction des problèmes éventuels. Par sa mission, la personne doit également compiler des données qui serviront de base à de nouveaux calculs, améliorations, procédés. Dans le cas des produits alimentaires, le respect des normes hygiéniques les plus pointues du monde, merci à Bruxelles, implique aussi un suivi de l'évolution des réglementations complexes en vigueur.
Il s'agit d'une activité qui porte sur le process de fabrication mais aussi sur le circuit de distribution, avec les contrôles des chaînes de froid ou de conditionnement. On l'a vu dans le cas de scandales réçents en Europe, la responsabilité est lourde car une défaillance peut entraîner des pathologies graves voire des décès de consommateurs. Puisqu'il s'agit aussi de travailler sur une chaîne de fournisseurs, prestataires, distributeurs, équipementiers impliquant des équipes souvent éloignées les unes des autres, c'est aussi un métier de communiquant: L'information, la sensibilisation, le rappel à l'ordre font partie des attentes quotidiennes envers les différentes personnes partie prenante du circuit d'un produit. En ce sens, les interlocuteurs peuvent être de niveaux de compétences très variables depuis l'opérateur sur des machines de préparation jusqu'à l'ingénieur en charge d'une usine ou la chef d'un rayon de supermarché.
Les compétences sont d'abord de l'ordre de la méthodologie, avec des connaissances spécifiques à l'alimentaire et des spécialisations sur des gammes de produits dont les contraintes et normes ou procédés peuvent être fort différentes. Qualiticien est ainsi un métier transverse qui nécessite une ouverture d'esprit, en plus de la rigueur absolue qui en est le pain quotidien. Les outils informatiques de suivi, de gestion, en anglais souvent sont des prérequis importants. Puisque la personne doit donner des indications claires et tenir parfois une position intransigeante, il est nécessaire d'être une communiquante d'un bon niveau.
Entre 10 et 15000 salariés chez les grands groupes de l'industrie alimentaire comme dans les PME exercent un métier en évolution rapide vers une réelle complexité, ce qui justifie l'évolution vers des fonctions d'audit, pour des salaires très variables, à partir de 25-30k pour les débutants.
La formation: BTS bioanalyses et contrôles, ou BTS qualité dans les industries alimentaires ou encore BTSA analyses agricoles biologiques et biotechnologiques, mais des DUT en génie biologique, options analyses biologiques et biochimiques sont ausi très demandés, principalement dans les PME, les grands groupes recherchant des ingénieurs. Le site de l'industrie est ania.net