Environ 18 000 personnes en France exercent cette activité professionnelle très précieuse. Les sage-femmes sont autorisées à délivrer des prescriptions médicales sans l'aval d'aucun médecin. La définition légale de leur activité stipule qu'elles sont autonomes dans leur diagnostic et dans la surveillance de la grossesse (mais si cette dernière est pathologique, alors les sage-femmes s'appuient sur les structures médicales, chirurgiens, anesthésistes, radiologues) du travail et de l'accouchement. Elles suivent la mère après la délivrance:
Le suivi gynécologique et le conseil à la contraception font partie des nouvelles prérogatives des sage-femmes dans un contexte de revalorisation progressive de leur statut, en particulier hospitalier. Technique, leur activité est aussi très fortement ancrée dans la relation d'écoute et de conseil durant la grossesse pour la préparation à l'accouchement, à la parentalité, aux soins néonataux. Puisque les grossesses sont à déclaration obligatoire en France, les sage-femmes peuvent intervenir dès le quatrième mois pour apporter leurs conseils.
La relation avec les patientes est donc une relation sur la durée, avec une installation essentielle de la confiance.
Les sage-femmes sont une profession médicale, elles relèvent donc de leur code déontologique et appartiennent nécessairement à l'ordre des sage-femmes. Leur activité les oblige: Une sage-femme qui accepte de suivre une parturiente s'engage personnellement, elle assume sa responsabilité directe dans l'accouchement. C'est donc une responsabilité très lourde qu'elles assument, et c'est un cas quasiment unique dans le monde professionnel.
Une très forte motivation est indispensable pour prétendre à cette carrière: Les situations de grossesse peuvent impliquer des complications, les périodes d'accouchement peuvent devenir difficiles, violentes voire dramatiques, la délivrance peut aboutir à des handicaps non prévus par la surveillance pré-natale. Les sage-femmes sont donc des personnes avec une grande force intérieure. Les accouchements ne répondent pas à des règles d'efficacité administrative, ils peuvent s'enchainer sans aucune possibilité d'anticipation, les enfants n'attendent pas...et les efforts en salle de travail peuvent durer très longtemps. Il vaut mieux disposer d'une bonne résistance physique et nerveuse, avoir une excellente dextérité et une certaine force de caractère pour gérer les situations durant lesquelles les mères, mais la famille aussi, sont particulièrement éprouvés nerveusement. Un bon relationnel sera utile dans toute la prériode de préparation à l'accouchement, où l'écoute de la femme et la compréhension fine de ses attentes, angoisses ou pathologies sont cruciaux. En plus de l'endurance physique, la sage-femme doit pouvoir être réellement disponible la nuit comme le week-end.
Les formations sont disponibles partout en France. Cinq ans de labeur sont nécessaires. Devenir sage-femme, c'est d'abord un classement à la fin de l'année commune aux étudiants en médecine et maïeutique (sages-femmes) ou pharmacie. La deuxième année universitaire dans une faculté de médecine est la première étape vers le master.
40 000€ annuels pour une profession à 97% féminine, avec des hommes moins bien payés de 40% en moyenne...dans un métier toujours jeune puisque 55% des sage-femmes ont moins de 40 ans. L'activité s'exerce essentiellement au sein de structures de santé
Notre référence pour les salaires et les données statistiques c'est le site salairemoyen.com