Parmi les 3000 jobs de soudeur offerts chaque année, quelques centaines concernent directement les secteurs de pointe dont l'aéronautique. Compte tenu de la pyramide des âges et du développement de ce secteur industriel en France, les perspectives d'emploi sont bonnes sur le long terme.
La soudure c'est l'apport d'une quantité de métal sur des surfaces à assembler entre elles. C'est un travail du feu et de la matière. Dans le cas des aéros, les métaux peuvent être coûteux, difficiles à mettre en oeuvre, mais ils exigent toujours une précision absolue dans l'exécution.
Le soudeur aéro doit respecter des procédures techniques strictes, après lecture de plans et de consignes de réglage, dans des délais impartis. Il garantit la conformité de son travail par un auto-contrôle minutieux. Habituellement, il participe à la conception, au réglage et à la mise au point de fabrications. La première étape, après lecture des plans et consignes techniques, est la validation du choix du procédé de soudage. Le soudeur anticipe sur les déformations du métal durant le travail, afin de les compenser ou de les réduire. Il est responsable de l'installation et du réglage de son poste de travail. C'est après avoir évalué les risques, qu'il exécute le soudage proprement dit. Le contrôle qualité immédiat fait partie du travail. Polissage et finition sont exécutées aussitôt et très généralement par le soudeur qui est responsable de son ouvrage.
Les entreprises de l'aéronautique utilisent habituellement des locaux vastes et modernes, mais les nombreux sous-traitants peuvent offrir des conditions de travail plus difficiles. Le travail est fréquemment décalé, voire durant les weekends.
Le goût du travail manuel, du travail bien fait, de la mise en oeuvre du métal, de l'inventivité ou de l'innovation technique font partie des pré-requis du métier. Responsable et minutieux, une certaine habileté ou dextérité est indispensable dans ce métier qui nécesite aussi une résistance aux conditions de travail souvent pénibles: La station debout est la règle, fatiguante musculairement, mais certaines soudures impliquent des positions vraiment inconfortables, en hauteur sur des échafaudages, ou en plongée, dans l'atmosphère parfois chargée de poussières, de gaz, de bruits. Malgré les protections oculaires massives, l'acuité visuelle fait partie des exigences physiques de ce métier. Le respect des nomres de sécurité rigoureuses est essentiel dans cette activité où l'attention au détail est vitale. Malgré les obligatoires casques, masques, protections, gants, les risques ne sont pas négligeables compte tenu des matériels utilisés et de la chaleur intense dégagée.
Les machines et robots de soudage ou les cellules robotisées de soudage à l'arc ou encore de soudage par faisceaux d'électrons, sont d'une aide appréciable pour la productivité des soudures réalisées en quantité industrielle, à condition de les programmer et les manipuler en toute compétence.
La formation qualificative ne suffit pas dans ce métier, car un agrément de soudeur est à renouveler tous les ans. L'Institut de soudure offre en France une douzaine de centres de formation. L'évolution vers des responsabilités d'encadrement en atelier est liée aux efforts de formation permanente.
Formation partout en France, du CAP (serrurier métallier, chaudronnerie industrielle) au Bac pro de Technicien outilleur, technicien en chaudronnerie industrielle-soudure, ou Chaudronnerie, avec une MC soudage et surtout une qualification prof. obetnue dans les 12 Instituts de soudure en France
Salaire de 30k€, pour une activité masculine à 95%, en CDI pour 85% des soudeurs aéro.