Infirmière gériatrique

Il s'agit d'un métier en telle demande que la mobilité géographique en France comme en Suisse ou au Québec ou en UK est très facile. C'est aussi une activité relativement bien payée compte tenu de la durée de la formation.

Un métier avec le plein emploi assuré? Pour au moins dix ans? Une stricte égalité des salaires entre femmes et hommes? Une utilité sociale pour une activité exercée en indépendant? Aujourd'hui on parle beaucoup de Silver Economie, avec le vieillissement accéléré de la population, mais pour que cette économie fonctionne, il faut que les consommateurs de produits ou de services adaptés puissent rester en bonne santé pour en profiter. Parallèlement, les contraintes budgétaires incitent à des hospitalisations plus courtes et comme 95% des personnes âgées souhaitent un maintien à domicile autant que possible, la profession d'infirmière gériatrique ne connait pas la crise. On dit infirmière et pas infirmier parce que c'est une activité à 90% féminine.

L'infirmière gériatrique indépendante peut être sédentaire dans le même établissement de soins ou itinérante pour rendre visite à ses patients, elle travaille alors dans une petite structure spécialisée ou en indépendante, nécessairement au volant une partie du temps entre deux séances de soins à domicile.

Même si 75% des effectifs sont mobilisés dans des grandes structures de soins dès la sortie des écoles, l'attrait pour l'autonomie caractérise ce métier.
Qu'est ce qui caractérise la profession? La douleur, la maladie, les pathologies, les handicaps: L'infirmière a la responsabilité de l'exécution de soins selon une directive médicale. Elle doit veiller à l'apparition d'éventuelles complications ou effets secondaires des traitements. C'est aussi le suivi des différents éléments administratifs qu'on lui demande d'assumer dans une activité ou la traçabilité est vitale, la vérification du bon fonctionnement des systèmes permanente et les équipes d'aide-soignantes sous sa responsabilité à coordonner en tous temps.

Qu'il s'agisse d'une activité en établissement hospitalier ou en indépendante, il faut avoir une bonne résistance physique car les horaires sont longs voire très longs et les patients ne sont pas tous de petites natures, lorsqu'il s'agit de leur donner des soins ou des prestations de confort. Une bonne capacité de résistance au stress est indispensable, une infirmière gériatrique est plus souvent que beaucoup d'autres professions confrontée à la souffrance et à la mort. De la même manière, un esprit analytique est essentiel puisqu'il est question d'analyse de situations potentiellement léthales, de décisions à prendre parfois dans l'extrême urgence, sans négliger les respects des consignes de soins pour plusieurs personnes quasi simultanément, d'administrer des dosages particuliers de substances. Pour toutes ces raisons, une autonomie dans les déplacements, une bonne acuité visuelle sont des conditions d'emploi. On attend aussi, en France, des infirmières gériatriques qu'elles soient d'une très grande discrétion, mais qu'elles communiquent aussi correctement avec les patients et leurs familles. Ouf, est ce tout? Il est aussi attendu d'une infirmière qu'elle ne compte pas sur des horaires absolument réguliers. Un sacerdoce? Pas toujours, mais il faut avoir l'esprit de service aux autres chevillé au corps pour s'épanouir dans cette activité.

L'évolution de carrière? Il s'agit d'abord de l'activité infirmière au sens classique, avec une spécialisation reconnue et recherché. Ensuite, au bout de 4 à 5 ans d'exercice, pour les personnes qui travaillent dans les grandes structures hospitalières, des concours sont accessibles qui offrent accès à des emplois de cadre de santé.
60% des infirmières ont moins de 40 ans, c'est donc une profession jeune.

La seule formation reconnue en France est le diplôme d'état d'infirmière, avec des formations initiales reconnues comme d'excellente qualité partout en France. Des formations complémentaires sont accessibles tout au long de la carrière des infirmières. Pour ce qui concerne la gériatrie, des compétences supplémentaires en hospitalisation à domicile, en soins palliatifs, en accompagnement.
Une personne qui travaille comme infirmière gériatrique gagne 35k. Ce revenu peut être modulé selon la région d'exercice et donc selon les durées des trajets vers les patients. De nombreuses régions conscientes des réticences des plus jeunes professionnels à l'installation en zones rurales offrent des conditions attractives, ou des aides directes, elles contribuent à des investissements de locaux spécialisés. Le Québec, la Suisse, le Royaume-Uni recrutent très régulièrement dans l'hexagone tant les formations y sont reconnues.